vendredi 13 février 2015

Louis Gendillou

photo ANACR-Haute-Vienne
 
Lundi dernier, j'ai eu l'honneur et le plaisir d'être reçu par monsieur et madame Gendillou. Louis Gendillou, né en 1922, est l'un des derniers survivants parmi les compagnons de Georges Guingouin, dont il fut même l'élève à l'école de St Gilles les Forêts. Élevé comme beaucoup de jeunes paysans de la région dans une atmosphère imprégnée de socialisme et de communisme, c'est tout naturellement qu'il entre aux Jeunesses communistes à l'âge de 14 ans. En 1940, il est parmi les tout premiers compagnons de Guingouin à reprendre avec lui un travail militant interrompu par la guerre et l'interdiction du Parti suite au pacte germano-soviétique. Il sera de toutes les distributions de journaux et de tracts, notamment les jours de foire, au grand dam de la maréchaussée qui, si elle se doute bien d'où proviennent les sulfureux papillons, ne parviendra jamais à prendre les militants sur le fait. Il faudra un faux témoignage pour que Louis Gendillou soit arrêté, en compagnie de plusieurs autres camarades. Tabassé par les flics à Châteauneuf, il ne parlera cependant pas, laissant le temps à Georges Guingouin de prendre la fuite. Emprisonné en Dordogne, il organise la résistance dans le camp puis, en 1944, s'en évade pour rejoindre le maquis, avec lequel il participe à la libération de Bergerac avant de poursuivre les restes de l'armée allemande jusqu'à Bordeaux. Intégré à l'armée de la Libération, il refuse toutefois d'aller combattre en Indochine et revient alors à la vie civile.
Aujourd'hui très âgés, lui et son épouse n'en ont pas moins gardé leurs convictions intactes et m'ont reçu avec une extrême gentillesse et une très grande simplicité. Qu'ils en soient ici infiniment remerciés.

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