jeudi 30 mars 2017

L'enfant du 1er avril


Comme l'an passé, On verra bien sera présent sous le chapiteau de 
Lire à Limoges
J'y dédicacerai à nouveau mon Guingouin, un chef du maquis, à l'occasion de l'exposition présentée au Musée de la Résistance
Ce sera surtout pour nous l'occasion de présenter notre nouveau livre :


Pigault-Lebrun fut certainement l'un des auteurs les plus populaires du début du 19e siècle, vedette incontestée des cabinets de lecture et véritable trait d'union entre la littérature du 18e siècle (voltairienne en diable, son œuvre se nourrit en outre de la lecture de Diderot, de l'abbé Prévost, de Fielding...) et le roman populaire du 19e, dont les plus grands auteurs, de Dumas à Paul de Kock et Ponson du Terrail, ont reconnu leur dette envers un auteur dont la verve facétieuse et la gaieté ne fut jamais tarie par une jeunesse pleine d'aléas (il fut marchand, soldat, comédien..., enleva un certain nombre de jeunes filles, fut embastillé deux fois sur ordre de son propre père avant que celui-ci ne finisse par le faire rayer des registres de l'Etat-civil !)
Publié en 1796, L'enfant du Carnaval est son premier roman et conte par le menu les aventures du bien nommé Happy, enfant naturel né de la rencontre inopinée d'une servante et d'un capucin sur un plat d'épinards, amoureux de la belle Juliette, fille du riche lord anglais au service duquel il est entré. Tandis que l'histoire s'emballe en ce XVIIIe siècle finissant qui voit poindre la Révolution, les deux jeunes gens devront surmonter bien des embûches avant de connaître enfin la tranquillité, loin des Bastilles et des curés libidineux.
D'une bonne humeur inaltérable et d'une fantaisie picaresque sans cesse renouvelée, ce roman très injustement oublié dresse également au passage le portrait plein d'ironie d'une société en révolution, avec ses ridicules et ses excès, mais aussi ses espoirs et ses attentes.

Pour achever de lui donner un coup de jeune, nous avons demandé une illustration originale à Agnès Maupré, que nous remercions chaleureusement et dont les couleurs pimpantes conviennent chaque jour un peu mieux à l'atmosphère du roman.

Un grand merci, enfin, à Judith Wulf, de l'Université Rennes 2, qui nous a fait découvrir Pigault-Lebrun et signe la préface.

Quant à ceux qui voudraient en apprendre davantage sur Pigault-Lebrun et son œuvre, signalons l'excellente évocation de Stéphane Audeguy, qui ne s'y est pas trompé et fait de Pigault lui-même le véritable enfant du carnaval.



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