Donc, comme je le disais dans Griffon, assistant un jour à
l'une des mes interventions en classe, Olivier Belhomme me suggéra
aimablement d'en faire un livre. Voilà qui est fait : Encore des
questions ? se veut en
quelque sorte « l'album de l'album », un mode d'emploi de
l'album à l'usage des jeunes générations. Qu'est-ce qu'un album ?
Comment ça marche et comment cela se conçoit ? Telles sont les
questions qu'un individu mal rasé y pose à de malheureux enfants,
qui font ce qu'ils peuvent pour y comprendre quelque chose !
C'est
pourtant simple : structuré selon une définition a
minima de l'album (« un
livre qui raconte une histoire avec des images »), Encore
des questions ? se divise
en trois parties : la
première replace tout d'abord l'auteur (illustrateur) dans le
contexte de la chaîne du livre. Nécessaire mais non suffisant,
l'auteur n'est que l'un des acteurs qui font exister l'album.
La
seconde aborde la question du scénario, de l'histoire, donc et,
surtout, de son découpage particulier par doubles-pages, étape
incontournable qui fonde la spécificité de l'album.
Enfin,
dans une troisième partie, c'est l'image elle-même qui est
examinée, tout d'abord selon ses qualités narratives et sa
lisibilité, puis dans ses différents rapports avec le texte et,
enfin, dans le contexte de la page en abordant les notions de format,
de mise en page, de sens de lecture, de typographie...
Il
s'agissait donc d'essayer de faire le tour de la question tout en
restant le plus simple possible. Défi majeur que j'affrontai en en
faisant un véritable album, avec des personnages et un déroulement
qui m'obligeaient à directement mettre en œuvre les questions que
j'évoquais.
Il
ne saurait bien entendu s'agir que d'une synthèse, chaque point
pouvant à son tour être développé et nuancé, mais elle
permettra, je l'espère, d'éviter les principaux écueils à tout
jeune lecteur qui voudrait se lancer dans la création d'un album.
Mon seul but, en faisant ce livre, étant de voir un jour venir à
moi sur quelque salon du livre l'un ou l'autre jeune freluquet de la
génération montante qui m'avouera, tremblant, qu'il me doit tout...
Et pour faire bonne mesure, voici également le n°12 de Hors cadre[s], dans lequel je crie toute mon admiration respectueuse pour madame Akiko Hayashi.
Et pour faire bonne mesure, voici également le n°12 de Hors cadre[s], dans lequel je crie toute mon admiration respectueuse pour madame Akiko Hayashi.
Très belle expo de vos collaborateurs Saint-Briçois, jeune homme.
RépondreSupprimerJe l'avais dit ! La génération montante ! Ils m'enlèveront bientôt le pain de la bouche, ces petits scorpions...
RépondreSupprimerThhis is a great blog
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